blanche neige
Je n'ai pour cardinal l'illustre obscurité
La saison, de mon être, envahit chaque été
Le noir recouvre envie, perspective et splendeur
Sa présence initie un sombre maraudeur...
Je ne peux l'esquiver tant qu'abritent en ces terres
Hiémales, une fleur dont je suis le mandataire
L'eau est pure, et ici, quoi que l'hiver nous fasses
J'ai de l'ouvrage, un peu, et j'excelle - en surface
Nous verrions mieux pourtant, au soleil, les couleurs
Notre amour ne ternit mais un teint chocolat
Ne nuit à la romance, et n'enraye le pas
Je pâlis face à elle et sans l'astre rieur
À devenir plus blanche ai-je enseigné la neige
Sans soleil sur ma peau : quand m'évaporerai-je ?
Quatre saisons, quatre fleurs
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Le nénuphar de sable aimait l'obscurité ;
De gueules, son comparse était vraiment splendide ;
D'hermine, leur cousin prenait des airs morbides.
Le nénuphar d'argent embellissait l'été.
Ils ne venaient pas tous aux endroits souhaités ;
Au bord de leur étang, le sol parfois aride
Faisait le désespoir de l'ondine timide
Dont j'aimais la tendresse et l'immobilité.
Aucunement, vois-tu, de préférence n'ai-je
Pour un jour de soleil ou pour un jour de neige :
De l'ondine, jamais ne varie la pâleur.
La feuille de sinople accueille une grenouille
À peine distinguée, tant la brume la brouille ;
Du fier printemps, déjà, se montre la couleur.