Icarkansas




Icare né, de mes zèles, esseulé et constant
Incarné en ces ailes qui m'éloignent de vous
Et vers les cieux me guident, aussi distants de vous
Que de l'être est lointain l'ensemble des étants

Incarné en i, car, c'est le point qui commence
La droite du chemin qui jamais n'aboutit
Traversée en Kairos d'un songe inabouti
Qui depuis tant d'années patiente l'inclémence

Vois s'annoncer la Fin, et fais-en souvenirs
D'étincelles et de feu, un jubilé de cendres
Dévoilant en ce jour le verbe d'un Cassandre
Et son triste talent (que justifient nos ires)

Sur le précieux dédale tombent les premiers signes
O si clairs et si noirs, en funeste contraste
Que bientôt les trésors de nos étroits dynastes
De brûler au soleil voudront se montrer digne

De Cassandre à Icare, du temps un intervalle
De la cause et du fruit, la simple observation
De nos zèles insufflant les émancipations -
De nous-même à nous-même, constater le rival ?

L'air ne supporte plus
Astrale allégorie -
Tellurique avenir
De sombre hiccéité !

A nous, dévoile enfin
Occulte altérité,
La fin de nos confins -
c'est le Temps qui guérit.

Commentaires

  1. Icare traversant les cercles planétaires
    Tantôt semble monter, tantôt se faire lourd.
    A la loi newtonienne il n'est pas vraiment sourd,
    Mais ne sait pourtant pas s'en tenir à sa sphère.

    Mais ce corps qui nous semble infiniment précaire,
    Depuis déjà longtemps suit le même parcours ;
    Or, si nous le croisions, ce serait sans recours,
    Icare obscurcirait toute notre atmosphère.

    La vénérable horloge issue du fond des âges
    Fait fonctionner ainsi d'étranges engrenages,
    Voltaire a déliré, en parlant d'horloger.

    Ne disons pas de mal des astres, des comètes,
    De ce brave soleil, ni, surtout, des planètes :
    Je me sens bien sur celle où nous sommes logés.

    RépondreSupprimer
  2. http://www.bbc.co.uk/news/world-us-canada-12106315

    Ce n'est pas la comète ni ses exhalaisons
    - Quoi que de Fatima, il demeure un secret -
    Pardonnez l'indistinct, j'évoque le décret
    Qui la mort fît pleuvoir par un discret poison

    http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-12118839

    RépondreSupprimer
  3. Oiseau tranquille et fier, je parcourais l'espace
    Escorté de copains ; nous étions des milliers.
    Soudain, au lieu de l'air qui nous est familier,
    Le vide nous surprend. Ah, qu'est-ce qui se passe ?

    Tout l'air de nos poumons s'est transformé en glace.
    Plus moyen dans les airs, d'être de fiers voiliers :
    Tel celui du primate avec ses gros souliers,
    Notre corps tombe au sol, et plus ne se déplace.

    Quel accident foireux, pensent nos pauvres âmes,
    Quelle a été, Seigneur, la cause d'un tel drame ?
    Vos actes furent-ils troublés par la boisson?

    A quelques pas de là, dans une banlieue verte,
    Les promeneurs ont fait une autre découverte :
    Au fil de l'eau sont morts des milliers de poissons.

    RépondreSupprimer
  4. << Ah ! quelle incarnation
    >> Se dit le volatile :
    >> Je serai un poisson
    >> Pour ma prochaine idylle...

    << Ah ! Que suis-je imbécile
    >> Chuchota le poisson :
    >> Dans l'alizé docile
    >> Est-il quelque poison ?

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Composite

Douance

Équilibre du sapin