Que vienne cet automne



Bienheureux celui qui, le long de son parcours
Trouva de Cupidon un carquan plein de flèches
Et usant de son arc, d'un papier, d'une brèche
Oeuvra à imprégner autrui de son amour

Aimer, ce sont de loin des maux qui s'entrecroisent
Et pour ces maux créer il faut oser subir,
Il faut oser sauter, et à la craie, écrire
''Tu me permets de vivre''- sans effacer l'ardoise

Malheureux celui qui, le long de son chemin
N'a pas appris à prendre, ni à donner la main
Dans le sombre océan il pourrait se noyer

Mais l'amour responsable c'est aussi découvrir
De l'amputé vocal, le magnifique rire
Du contingent silence, l'intention évoquée.

Commentaires

  1. Chat poète existe déjà ..

    chat_poete Henri-André vous offre ce poème,
    avec le message suivant:

    _____________________________

    Ce magnifique poème sur le désir, la rencontre inopinée, la délicatesse de l'aveu féminin, la douceur d'un printemps : quatre sujets en un. Tu choisis. Et tu verras que ce n'est pas un sonnet, mais un poème de quatre quatrains.
    _____________________________



    Elle était déchaussée, elle était décoiffée... de Victor HUGO


    Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
    Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
    Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
    Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?

    Elle me regarda de ce regard suprême
    Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
    Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
    Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?

    Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
    Elle me regarda pour la seconde fois,
    Et la belle folâtre alors devint pensive.
    Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !

    Comme l'eau caressait doucement le rivage !
    Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
    La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
    Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

    _____________________________

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  2. Pour qui n'a plus de voix, puisse rester le rire,
    Qui même aux jours obscurs se montre salvateur.
    Le fils du charpentier, en proie au tentateur,
    Usa de son humour pour échapper au pire.

    J'aime trop Cupidon pour vouloir le maudire,
    Il fit parfois de moi presque un bon orateur ;
    Devenir son esclave, ou son adorateur?
    Il ne m'est pas permis d'être sous son empire.

    Mon esprit est tenu par ses engagements,
    Comme un astre accomplit sa course au firmament
    Sans jamais se donner l'illusion d'être libre.

    Ma vie, au quotidien, suit son tranquille cours,
    Un peu de poésie convient à mes discours,
    Mais sans aller jusqu'à troubler mon équilibre.

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